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LE MIRACLE SOLAIRE DE FATIMA



Un miracle annoncé 3 mois à l'avance:
 

A Fatima, à partir du 13 mai 1917, la Vierge Marie se montre à 3 enfants qui gardent un petit troupeau. La plus âgée, Lucia, à 11 ans, les deux autres, Francisco et Jacinta, sont plus jeunes. Marie leur fixe rendez-vous pour le 13 du mois suivant, leur demandant prières et pénitence.

Le 13 juin, 60 curieux entourent les enfants. Le 13 juillet, les spectateurs sont 5000 ; ce jour-là, aux enfants qui le lui demandent « pour que tout le monde croie », Marie promet un grand miracle « dans 3 mois », sans dire en quoi il consisterait.

Le 13 octobre 1917 devait être pour Fatima la journée décisive. C’est pour ce jour, en effet, que Lucie, Jacinta et François, avaient annoncé que la Dame qu’ils étaient les seuls à voir, allaient :

1° dire qui elle était et ce qu’elle voulait ;
2° faire un miracle pour que tout le monde croie à ses apparitions.
 
Ces prédictions étaient maintenant connues dans tout le pays. Et tous, croyants ou ricaneurs, se félicitaient de cette galante et audacieuse prédiction, qui promettait un grand miracle pour un jour, une heure et un lieu déterminés d’avance. C’était un moyen facile et efficace de vérifier la réalité de ces apparitions de Fatima. Aussi, le Portugal tout entier attendait-il, avec une compréhensible curiosité, cette épreuve concluante du 13 octobre 1917.

Moqueries et persécutions dans l'attente de l'arrivée du miracle:
 
A mesure que grandissait l’enthousiasme de la foule pour les prodiges de Fatima, l’on voyait aussi la libre-pensée s’agiter de plus en plus. Un jour, trois gendarmes à cheval se présentèrent chez les enfants. Après un interrogatoire insolent, ils se retirèrent en disant :
 
« Il vous faudra bien vous résoudre à révéler votre secret au sous-préfet, autrement il est décidé à vous faire tuer ! »
 
« Quel bonheur, s’écria l’intrépide Jacinta ! J’aime tant Jésus et la Sainte Vierge : nous irons plus vite auprès d’eux ! »
 
D’autres visiteurs répandaient les plus sinistres rumeurs : qu’on allait citer au tribunal les enfants et leurs familles, parce qu’ils séduisaient le peuple ; qu’on allait mettre des bombes près du chêne-vert, pour tout faire sauter, etc.
Ebranlés par toutes ces menaces, les parents de Jacinta songèrent à éloigner leurs enfants de Fatima. Mais ceux-ci refusèrent en disant :
 
« Si l’on nous tue, cela ne fait rien ! Nous irons plus vite au ciel ! »
 
Le 11 octobre, le Docteur Formigâo demanda aussi à Lucie :
 
« Ne crains-tu pas la colère du peuple, si le miracle annoncé pour le 13 octobre ne se produit pas ? »
 
« Non, répondit candidement la fillette, je n’ai aucune crainte à ce sujet ! »
 
Le lendemain 12 octobre, la mère de Lucie, très inquiète de ces rumeurs d’attentats, invita tout de même sa fille à venir avec elle se confesser pour être prêtes à toute éventualité, au cas où le miracle ne se produirait pas.
 
« Si vous voulez vous confessez, répondit paisiblement l’enfant, j’irai volontiers avec vous mais ce n’est pas que j’aie peur. Je suis sûre que la Dame fera demain tout ce qu’elle a promis ! »
 
Et devant la candide assurance de sa fille, la mère ne parla plus de confession !

La journée du 13 octobre, une journée pluvieuse:
 

Le matin même du 13 octobre, le grand journal libre penseur de Lisbonne, « O Seculo », publiait sous la signature de son rédacteur en chef, Avelino d’Almeida, un article ironique sur les apparitions de Fatima, où il ne voyait que superstition et supercherie, tout en reconnaissant que le clergé y gardait une attitude correcte : correcte « au moins en apparence », ajoutait-il malicieusement !
 
Mais aucune de ces manœuvres d’intimidation et de moquerie n’avait de prise sur la foule. Dès la veille, 12 octobre, toutes les routes, tous les chemins de Fatima étaient déjà encombrés de voitures, de bicyclettes et d’une foule immense de pèlerins qui allaient passer la nuit dehors, sur le lieu d’apparitions, et qui marchaient en récitant le chapelet et en chantant des cantiques. On eût dit une mobilisation générale des âmes, pour aller écouter le message que le ciel apportait à la terre, et assister au miracle promis, qui devait authentifier ce message. Personne ne savait, d’ailleurs, en quoi consisterait ce miracle, mais chacun tenait à le voir de près.
 
La journée du samedi 13 octobre commença par une déception : dès le matin et contre toute attente, le temps était pluvieux, triste et froid. On eût dit que le ciel voulait mettre à l’épreuve la foi et la dévotion des pèlerins, et leur faire mériter, par un rude sacrifice, l’honneur d’assister au miracle annoncé. Mais le mauvais temps n’arrêtait nullement la foule qui affluait de partout, même des villes frontières du pays. Il n’y manquait même pas les représentants des grands journaux et leurs photographes, pour enregistrer et publier les faits.
 
La pluie persistante avait transformé le lieu des apparitions, qui est un bas-fond (une sorte de vaste cuvette entourée de collines, formant un magnifique amphithéâtre naturel), en un vaste bourbier ; et les assistants, pèlerins ou curieux, étaient trempés jusqu’aux os et transis de froid. Un peu avant midi, certains observateurs ont pu estimer la foule à environ 70 000 personnes. Le Docteur J-M d’Ameida Garett, professeur à l’Université de Coïmbra estima la foule à plus de cent mille personnes.

L'apparition:
 

Enfin, Lucie crie au peuple :
 
« Il faut fermer les parapluies ».
 
Le peuple obéit, et sous une pluie battante, on récite le chapelet.
 
Tout à coup, Lucie à un léger sursaut et s’écrie :
 
« Voilà l’éclair ! ».
 
Puis, levant la main, elle ajoute :
 
« La voilà qui vient ! La voyez-vous ?... ».
 
« Regarde bien, ma fille ! Fais bien attention à ne pas te tromper », lui recommande sa mère, qui, agenouillée à côté d’elle, se montre visiblement anxieuse sur l’issue de ce drame poignant ! Mais déjà Lucie ne l’entend plus, elle est saisie par l’extase !

La danse du soleil:
 

A la fin de l’apparition sur le chêne-vert, la Sainte-Vierge ouvrit les mains, dont l’éclat se projeta vers le soleil. Instinctivement, Lucie s’écria :
 
« Oh ! regardez le soleil ! »
 
Personne ne pensait au soleil, qui ne s’était pas montré de toute la matinée. Mais à l’exclamation de l’enfant, tout le monde leva la tête pour voir ce qui se passait.
 
C’est alors qu’une foule innombrable pu contempler à loisir, pendant une douzaine de minutes, un spectacle grandiose, stupéfiant et vraiment unique au monde !

 
 
Tout à coup, les nuages se déchirent largement, laissant voir une grande surface du ciel bleu. Et dans ce vaste espace sans nuage, le soleil apparaît au zénith, mais avec un aspect étrange ! Aucun nuage ne le voile, et cependant, tout en étant brillant, il n’éblouit pas et on peut le fixer à volonté ! Tout le monde contemple avec stupeur cette sorte d’éclipse d’un nouveau genre.

 
 
Soudain le soleil tremble, s’agite, fait des mouvements brusques et finalement se met à tourner vertigineusement sur lui-même comme une roue de feu, lançant dans toutes les directions, comme un projecteur gigantesque, d’énormes faisceaux de lumière, tout à tour verts, rouges, bleus, violets, etc. ; et colorant de la façon la plus fantastique les nuages, les arbres, les rochers, le sol, les habits et les visages de cette foule immense qui s’étend à perte de vue ! Et pendant que la foule haletante contemple ce spectacle saisissant, les trois enfants voient apparaître à côté du soleil la Sainte Famille.
 
Au bout de quatre minutes environ, le soleil s’arrête. Un moment après, il reprend une deuxième fois son mouvement fantastique et sa danse féerique de lumière et de couleurs, tel le plus grandiose feu d’artifice qui se puisse rêver. De nouveau, au bout de quelques minutes, le soleil arrête sa danse prodigieuse comme pour laisser reposer les spectateurs.
 
Après une courte halte et pour la troisième fois, comme pour donner aux assistants le loisir de bien contrôler les faits, le soleil reprend, plus varié et plus coloré que jamais, son fantastique feu d’artifice, sans doute le plus grandiose et le plus pathétique que les hommes aient jamais pu contempler sur la terre.
 
Et pendant l’inoubliable douzaine de minutes que dure ce spectacle unique et saisissant, cette foule innombrable est là en suspens, immobile, extatique, presque sans respirer, contemplant ce drame poignant, qui fut aperçu distinctement à plus de 40 kilomètres à la ronde : L’illustre poète portugais, Dr Alfonso Lopes Vieira, témoigna l’avoir vu à 10 lieues de Fatima, alors qu’il ne s’y attendait nullement.
 
C’était le « grand miracle » promis qui se réalisait exactement au jour, à l’heure et à l’endroit désignés d’avance, et qui devait « obliger » les hommes à croire à la réalité des apparitions et à obéir au message que Notre-Dame du Rosaire leur apportait du ciel !
 
La vue de ce prodige inouï avait déjà bien disposé les cœurs et excité en eux les plus nobles sentiments religieux de foi vive en la puissance de Dieu, d’adoration sincère de sa Majesté infinie et de confiance absolue dans les célestes messages de Fatima, si magnifiquement confirmé ! Mais tout cela n’était encore, pour ainsi dire, qu’une préparation au renouvellement des âmes !
 
C’est la chute vertigineuse du soleil qui fut le point culminant du grand prodige, le moment le plus pathétique et le plus divinement poignant, qui acheva de rapprocher complètement de Dieu toutes ces âmes, par un acte sincère de contrition et d’amour.
 
En effet, au milieu de sa danse « effarante » de feu et de couleurs, telle une roue gigantesque qui à force de tourner se serait dévissée, voici que le soleil se détache du firmament et, tombant de côté et d’autre, se précipite en zigzag sur la foule atterrée, irradiant une chaleur de plus en plus intense (témoignage du Dr Domingos Pinto Coelho : non seulement on voyait le soleil tomber du ciel, mais on sentait l’augmentation progressive de la chaleur avec l’approche du soleil, ce qui sécha vite les habits trempés des spectateurs), et donnant à tous les assistants l’impression nette de la fin du monde prédite dans l’Evangile, où le soleil et les astres se précipiteront en désordre sur la terre !

 
 
Alors, de cette foule épouvantée, s’échappe soudain un cri formidable, une clameur intense, traduisant la terreur religieuse des âmes qui se préparent sérieusement à la mort, en confessant leur foi et en demandant à Dieu pardon pour leurs péchés. « Je crois en Dieu le Père Tout-Puissant » s’écrient les uns. « Je vous salue Marie ! », s’exclament les autres. « Mon Dieu, miséricorde ! », implore le grand nombre. Et d’un seul mouvement, tombant à genoux sur ce sol transformé en un bourbier de terre glaise, les spectateurs récitent, d’une voix entrecoupée de sanglots, le plus sincère acte de contrition qui soit jamais sorti de leur cœur !
 
Enfin, s’arrêtant tout à coup dans sa chute vertigineuse, le soleil remonte à sa place en zigzaguant comme il en était descendu. Les gens se relèvent visiblement soulagés et chantent ensemble le Credo !
 
Qui décrira l’émotion de toute cette foule ? Un vieillard, jusque là incroyant, agite les bras en criant : « Vierge Sainte ! Vierge Bénie !... » Et tout en larmes, les bras tendus vers le ciel comme un prophète, le ravissement visible dans tout son être, il crie de toutes ses forces : « Vierge du Rosaire, sauvez le Portugal !... » Et de tous côtés se déroulent des scènes analogues.
 
Détail émouvant : cette scène apocalyptique, tout de majesté et de terreur puissantes, finit par un cadeau délicat qui trahit la tendresse maternelle du Cœur de Marie envers ses enfants. Alors que tout le monde était trempé jusqu’aux os, chacun à la douce surprise à ce moment de se sentir à l’aise et de trouver ses habits absolument secs (ce fait merveilleux, déjà authentique dans le procès canonique officiel, est aussi confirmé par l’académicien Marques da Cruz, qui fit une enquête personnelle à ce sujet. Par ailleurs, personne ne se sentait mal à l’aise, ni de l’émotion, ni d’être resté si longtemps mouillé. Il y eut même une guérison d’une femme tuberculeuse, qui était restée de longues heures toute trempée.

 
 
Autres récits du grand prodige :
 
  1. De Mgr l’Evêque de Leiria :
 
Dans sa lettre pastorale du 13 octobre 1930, approuvant les apparitions et le culte de Notre-Dame de Fatima, Mgr l’Evêque de Leiria-Fatima, après diverses considérations, en arrive au grand « Prodige solaire », qu’il résume en ces termes : « Le phénomène solaire du 13 octobre 1917, décris par les journaux de l’époque, a été le plus merveilleux et celui qui a causé le plus d’impression sur toutes les personnes qui ont eu le bonheur de le contempler. Les trois enfants avaient fixé d’avance l’endroit et l’heure où il devait avoir lieu, et leur prédiction eut vite fait de parcourir tout le Portugal. Aussi, malgré une journée mauvaise et pluvieuse, des milliers et des milliers de personnes se sont-elles trouvées à Fatima à l’heure de la dernière apparition. Et cette foule a assisté à toutes les manifestations de l’Astre-Roi, qui rendait ainsi hommage à la Reine du ciel et de la terre, plus brillante que le soleil à l’apogée de son éclat, comme le dit le Cantique des Cantiques. Ce phénomène, qu’aucun observatoire astronomique n’enregistra, et qui par conséquent n’était pas naturel, des personnes de toutes les conditions et de toutes les classes sociales le virent de leurs yeux… même des gens qui se trouvaient à des kilomètres de distance, ce qui détruit toute explication par illusion collective… ».
 
  1. D’un témoin, devenu Missionnaire :
 
Lettre du R.P. Ignacio Lourenço Pereira, missionnaire aux Indes, en date du 13 juillet 1931 : « Il y a déjà 14 ans que ces événements se sont passés, et cependant je garde toujours très vives dans ma mémoire les impressions profondes, produites dans mon esprit d’enfant par le merveilleux spectacle solaire du 13 octobre 1917. J’avais 9 ans à peine et je fréquentais l’école primaire de mon village (Alburitel), perché sur une colline solitaire, juste en face de Fatima à 10 ou 11 km de distance… Vers midi, nous fûmes alarmés par les cris et les clameurs des gens qui passaient sur la voie publique. Notre institutrice… se précipita dehors, et les enfants coururent tous derrière elle ! Sur la place, les gens pleuraient et poussaient des cris en montrant le soleil, sans prêter la moindre attention aux questions que leur posait notre institutrice, toute angoissée… C’était le grand miracle solaire, avec tous ses merveilleux phénomènes, qu’on voyait distinctement du haut de la colline où se trouve mon village ! Ce miracle, je me sens incapable de le décrire tel que je l’ai vu et senti à ce moment-là. Je regardais le soleil fixement. Il me paraissait pâle et n’éblouissait pas. On eût dit un globe de neige qui tournait sur lui-même… Puis, tout à coup, il s’est comme détaché du ciel, roulant de droite et de gauche comme s’il tombait sur la terre !! Atterré, absolument atterré, je courus me mettre au milieu des gens. Tous pleuraient, s’attendant d’un moment à l’autre à la fin du monde ! A côté de nous se trouvait justement un incroyant, qui avait passé la matinée à se moquer des gens qu’il voyait partir pour Fatima… Je l’ai observé. Il était comme paralysé, abasourdi, les yeux braqués sur le soleil ! Je l’ai vu ensuite trembler des pieds à la tête, lever les mains au ciel et tomber à genoux dans la boue du chemin, en criant : « Sainte Vierge ! Sainte Vierge !... ».
 
« Entre-temps, le peuple continuait à crier et à pleurer, demandant pardon à Dieu de ses péchés !... Ensuite, les gens se dirigèrent vers les deux petites chapelles du village, qui, en quelques instants, se trouvèrent pleines… Pendant les longues minutes du phénomène solaire, les objets autour de nous reflétaient toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. En nous regardant, l’un semblait bleu, un autre jaune, un troisième rouge, etc. ; et tous ces étranges phénomènes ne faisaient qu’augmenter la terreur du peuple ! Après une dizaine de minutes environ, le soleil remonta à sa place, comme il en était descendu, tout pâle encore et sans éclat… »
 
Lorsque les gens se furent persuadés que le danger était passé, ce fut alors une explosion de joie ! Tous s’écriaient en chœur : « Miracle ! Miracle !... Bénie soit la Sainte Vierge !... »
 
  1. Le témoignage de la presse :
 
  1. O Seculo (le grand journal libre-penseur de Lisbonne).
 
« … Et l’on assiste alors à un spectacle unique et incroyable pour tous ceux qui n’en furent pas témoins… Le soleil rappelle une plaque d’argent mat… Il n’aveugle pas ! On dirait qu’il se produit une éclipse. Mais voici que s’élève une clameur formidable : Miracle, miracle ! Sous les yeux éblouis de cette foule, dont l’attitude nous transporte aux temps bibliques et qui, pâle d’épouvante et tête nue, regarde l’azur firmament, le soleil trembla ! Le soleil eut des mouvements brusques, jamais vus et en dehors de toutes les lois cosmiques ! Le soleil « se mit à danser » selon l’expression typique des paysans !... Il ne reste maintenant qu’une chose : c’est que les savants nous expliquent, du haut de leur compétence, la macabre danse solaire, qui, aujourd’hui à Fatima, a fait jaillir des « hosannas » de la poitrine des fidèles ; et qui, comme me l’affirment les gens dignes de foi, a laissé très impressionnés les libres-penseurs eux-mêmes, ainsi que d’autres personnes sans aucune préoccupation religieuse, qui étaient accourues sur cette lande désormais célèbre » (Avelino d’Almeida, rédacteur en chef du « Seculo », avait publié le matin même dans ce journal l’article ironique dont on a parlé. A midi, il fut témoin du « Prodige solaire » à Cova da Iria : et le soir, sous l’impression encore des événements, il composa le nouvel article dont nous citons ici quelques extraits. Cet article, publié dans le « Seculo » du lundi 15 octobre, fit sensation dans tout le pays, et attira à son auteur les vifs reproches des libres-penseurs, qui ne lui pardonnaient pas d’avoir donné une telle publicité aux faits de Fatima, et de les avoir appuyés de son autorité).
 
 
  1. O Dia :
 
« … Les nuages se déchirèrent et le soleil, comme une plaque argentée… se mit à tourner sur lui-même et à zigzaguer dans le cercle du ciel laissé libre de nuages.
 
Un grand cri s’échappa de toutes les poitrines ; et ces milliers de personnes, que la foi soulevait jusqu’au ciel, tombèrent à genoux sur le sol détrempé.
 
La lumière du soleil devenait d’un bleu étrange ! On eût dit qu’elle traversait les vitraux d’une immense cathédrale, avant de se répandre dans cette nef gigantesque, modelée en ogive par toutes ces mains qui se lèvent vers le ciel !... Puis la lumière bleue s’estompait graduellement pour paraître comme filtrée par des vitraux jaunes. Des taches jaunes tombaient maintenant sur les coiffes blanches et les robes sombres des femmes. Ces taches se répétaient indéfiniment sur les arbres, sur les pierres, sur le sol…
 
Toute la foule pleurait, toute la foule priait, les hommes le chapeau en main, dans l’impression grandiose du miracle attendu !
 
Ce furent des moments qui semblèrent des heures, tant ils étaient intenses !... ».
 
  1. De l’académicien Marques da Cruz.
 
Dans son livre « La Vierge de Fatima », cet illustre écrivain rapporte plusieurs témoignages :
 
Il cite d’abord celui de sa propre sœur : « Le 13 octobre 1917, j’arrive à Fatima… Il avait plu toute la matinée, mais malgré le mauvais temps il y avait foule. Près de moi un prêtre (en clergyman) regardait sa montre en disant : les pauvres petits ! Ils se sont trompés ! L’heure prédite va passer et il n’y a pas de miracle ! Mais voici que tout à coup la pluie cessa et le soleil sortit, projetant ses rayons sur la terre. Il semblait tomber sur la tête de toute cette foule, et tournait sur lui-même comme une roue de feu d’artifice, prenant toutes les couleurs de l’arc-en-ciel… Et nos visages, nos habits et jusqu’au sol lui-même, tout prenait ces mêmes couleurs fantastiques. On entendait les gens qui poussaient des cris et on les voyait pleurer. Ce spectacle unique dura environ un quart d’heure. Profondément impressionnée, je me suis écriée moi-même : « Oh ! Mon Dieu ! Que votre puissance est donc grande !... ». Et au même moment je vis Saint Joseph avec l’Enfant Jésus sur les bras, au milieu du soleil, qui, cessant alors de tourner, prit sa couleur naturelle, mais qu’on pouvait toujours regarder comme on regarde la lune, sans le moindre éblouissement ! … Et je ne fus pas la seule à voir ces prodiges ; toute la foule les a vus ! Tout est donc arrivé comme les petits voyants l’avaient annoncé ! »
 
Marques da Cruz cite encore ce témoignage : « Le brillant poète Alfonso Lopes Vieira nous a raconté dans la soirée du 30 octobre 1935 sur le balcon de sa belle maison de Sâo Pedro de Muel, qui se trouve à dix lieues de Fatima : « En cette journée du 13 octobre 1917, moi qui ne me souvenais plus de la prédiction des trois petits bergers, j’ai été surpris et enchanté par un spectacle vraiment éblouissant du ciel, pour moi entièrement inédit, auquel j’ai assisté de ce balcon même ! ».
 
L’illustre académicien poursuit : « Cette foule immense se trouvait toute trempée, car la pluie n’avait pas cessé depuis l’aube. Mais – quoique ce fait puisse paraître incroyable – après le grand miracle, tout le monde se sentait à l’aise et avait ses habits complètement secs, ce qui fit l’objet de l’étonnement général… Cela m’a été garanti avec la plus grande sincérité, par des dizaines et des dizaines de personnes d’une loyauté absolue, que je connais intimement depuis l’enfance et qui vivent encore (en 1937), ainsi que par des personnes de différentes provinces du pays ; lesquelles se trouvaient toutes présentes aux événements ! ».
 
  1. Témoignage des savants :
 
Le Dr Almeida Garrett, professeur à la Faculté des Sciences de l’Université de Coïmbra, écrit : « … J’étais à la distance d’un peu plus de cent mètres… La pluie tombait à verse sur nos têtes et, ruisselant le long de nos habits, les détrempait complètement. Enfin on arriva vers 2 heures de l’après-midi (heure officielle qui, en réalité, correspondait à midi solaire). Quelques instants auparavant, le soleil radieux avait percé l’épais rideau de nuages qui le tenait caché. Tous les regards se levèrent vers lui, comme attirés par un aimant. J’essayais, moi aussi, de le fixer et je le
vis pareil à un disque aux contours nets, brillant mais non éblouissant. J’entendis des gens autour de moi des gens qui le comparaient à un disque d’argent mat. La comparaison ne me parut pas exacte. Son aspect était d’une clarté nette et changeante, rappelant l’  « Orient » d’une perle. Il ne ressemblait nullement à la lune d’une belle nuit ; il n’en n’avait ni la couleur, ni les clairs-obscurs. On eût dit plutôt une roue lisse, découpée dans les valves argentées d’un coquillage. Ceci n’est pas de la poésie ; je l’ai vu ainsi de mes yeux. On ne pouvait pas le confondre non plus avec le soleil aperçu à travers le brouillard. De brouillard il n’y en avait pas trace, et par ailleurs, ce disque solaire n’était ni confus ni voilé d’aucune façon, mais brillait nettement dans son centre et dans sa circonférence ».
 
« Ce disque bigarré et resplendissant semblait avoir le vertige du mouvement. Ce n’était pas le scintillement de la lumière vive d’une étoile. Il tournait sur lui-même avec une rapidité bouleversante ».
 
« Tout à coup, retentit de toute cette foule une grande clameur, comme un cri d’angoisse ! Le soleil, tout en gardant la vitesse de sa rotation, se précipitait vers la terre, menaçant de nous écraser sous le poids de son immense masse de feu ! Ce furent des secondes d’une émotion terrifiante ! ».
 
« Tous ces phénomènes que je viens de citer et de décrire, je les ai observés moi-même, froidement, calmement, sans aucun trouble ». « Je laisse à d’autres le soin de les expliquer et de les interpréter ».
 
L’écrivain Leopoldo Nunes fait remarquer que « de-ci, de-là, sous les arbres, près de la route, ou abrités dans leurs autos, se trouvaient à Cova da Iria quelques-unes des plus hautes sommités littéraires, artistiques et scientifiques, pour la plupart des incroyants, venus là en curieux, attirés par la prédiction des trois petits voyants… » Ce témoignage est confirmé par l’académicien Marques da Cruz, qui ajoute : « Plusieurs savants qui avaient assisté à ce spectacle, avouèrent franchement : « J’ai vu, mais je ne sais pas expliquer ! ».
Cet aveu est à retenir ! Il prouve, en effet, que les événements de Fatima, et en particulier l’annonce précise du grand miracle pour le 13 octobre à midi, eurent dans tout le pays un retentissement tel, que les savants eux-mêmes ne purent résister à la curiosité d’aller examiner les faits sur place ! Et les représentants de la science, qui témoignent avoir vu et constaté la réalité indiscutable des prodiges, avouent loyalement que ces faits de Fatima les dépassent !...
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