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Le Dimanche



Sine dominico non possumus !
Sans le Dimanche nous ne pouvons pas vivre !
 
Ce jour qu’a fait le Seigneur, exultons et soyons dans la joie (Ps 117, 24).

« Mon tout petit, je veux récupérer Mon Dimanche. Mon Cœur saigne de ce que vous en avez fait. La première bataille que nous allons mener et gagner ensemble est celle du Dimanche ! Ce sera reconnu comme la première victoire de nos Deux Cœurs Unis ! » (le 6 janvier 2013 au petit enfant de la Divine Volonté)
Origine

La célébration du dimanche remonte au jour de la Résurrection de Jésus: les quatre évangélistes précisent que c’est le premier jour de la semaine, le premier après le sabbat que Jésus, ressuscité, s’est manifesté à ses disciples (Mt 28, 1, Mc 16, 1, Lc 24, 1, Jn 20, 1). Ce même jour, les disciples d’Emmaüs reconnaissent Jésus à la fraction du pain (expression qui désigne primitivement l’Eucharistie) (Lc 24, 35). Le soir de ce jour également, Jésus transmet à ses Apôtres l’Esprit et le pouvoir de remettre les péchés, et il les envoie en mission (Jn  20, 21). Plusieurs autres textes du Nouveau Testament montrent encore l’importance du dimanche et nous devinons que sa célébration est rapidement hebdomadaire:

Jn 20, 26: “Huit jours après”, donc le dimanche qui suit sa Résurrection, Jésus se manifesta encore à ses disciples réunis

Ac 20, 7-12: Les disciples de Jésus sont assemblés, avec S. Paul, le “premier jour de la semaine” pour “rompre le pain” et écouter la parole de Paul. Ainsi, la célébration du dimanche avec le rassemblement des chrétiens pour l’Eucharistie et l’écoute de la Parole, afin de faire mémoire de la Résurrection du Christ est une constante de l’Église depuis l'origine:

La Lettre de Pline le jeune à l’empereur Trajan (début du 2e siècle) témoigne de cette fête du Jour du Seigneur en parlant des chrétiens qui “ont coutume de se réunir à jour fixe, avant l’aurore, pour chanter entre eux un hymne au Christ comme à un dieu”

Voici le témoignage de S. Justin:
“Le jour qui est appelé le jour du soleil, tous les nôtres qui habitent les villes ou les campagnes s’assemblent en un même lieu. On lit les mémoires des Apôtres ou les écrits des prophètes… Nous nous assemblons tous le jour du soleil, parce que c’est le premier jour, où Dieu, tirant la matière des ténèbres, créa le monde et que, ce même jour, Jésus-Christ, notre Sauveur, ressuscita des morts.”

“Ordonne et persuade au peuple d’être fidèle à prendre part à l’assemblée du dimanche. Que personne n’y manque, que chacun soit fidèle à se réunir afin que personne ne diminue l’Église en n'y venant pas et diminue ainsi d'un membre le Corps du Christ."Didascalie des Apôtres (3e siècle)

« Le jour du Seigneur, le jour de la Résurrection, le jour des chrétiens, est notre jour. C'est pour cela qu'il est appelé jour du Seigneur : car c'est ce jour-là que le Seigneur est monté victorieux auprès du Père. Si les païens l'appellent jour du soleil, nous aussi, nous le confessons volontiers : car aujourd'hui s'est levée la lumière du monde, aujourd'hui est apparu le soleil de justice dont les rayons apportent le salut » Saint Jérôme

“Le dimanche étant la Pâque hebdomadaire où est rappelé et rendu présent le jour où le Christ est ressuscité d’entre les morts, c’est aussi le jour qui révèle le sens du temps. Il n’y a pas de relation avec les cycles cosmiques selon lesquels la religion naturelle et la culture humaine tendent à rythmer le temps, cédant éventuellement au mythe de l’éternel retour. Le dimanche chrétien est bien autre chose! Jaillissant de la Résurrection, il traverse le temps de l’homme, les mois, les années, les siècles comme une flèche qui le pénètre en les tournant vers le but de la seconde venue du Christ. Le dimanche préfigure le jour final, celui de la Parousie, déjà anticipé en quelque sorte par la gloire du Christ dans l’événement de la Résurrection. (…) La sanctification du dimanche est un témoignage significatif que les chrétiens sont appelés à donner pour que les temps de l’homme soient toujours soutenus par l’espérance.”
Jean-Paul II, Lettre apostolique Dies Domini 1998

Benoît XVI et le Dimanche :

 

 
29 mai 2005 : Nous devons redécouvrir la joie du dimanche chrétien. Nous devons redécouvrir avec fierté le privilège de pouvoir participer à l’Eucharistie qui est le sacrement du monde nouveau. La résurrection du Christ est advenue le premier jour de la semaine, qui est pour les Juifs le jour de la création du monde. C’est justement pour cela que le dimanche était considéré comme le jour où a commencé le jour nouveau celui dans lequel, par la victoire du Christ sur la mort, a commencé la création nouvelle. En nous réunissant autour de la table eucharistique, la communauté se formait comme nouveau peuple de Dieu. Saint Ignace d’Antioche appelait les chrétiens « ceux qui sont arrivés à l’espérance nouvelle » et il les présentait comme des personnes « vivant selon le dimanche » ("iuxta dominicam viventes"). Dans cette perspective, l’évêque d’Antioche se demandait: « Comment pourrions nous vivre sans Lui, que les prophètes aussi ont attendu? (Lettre aux Magnésiens, 9,1-2). « Comment pourrions nous vivre sans Lui? » nous entendons ces paroles de saint Ignace résonner dans l’affirmation des martyres d’Abitène "Sine dominico non possumus". C’est justement de là que jaillit notre prière: que les Chrétiens d’aujourd’hui aussi redeviennent conscients de l’importance décisive de la célébration dominicale et qu’ils sachent tirer de la participation à l’Eucharistie l’élan nécessaire à un nouvel engagement dans l’annonce au monde du Christ « notre paix » (Ep 2,14) ».

5 juin 2005 : Dimanche, le Jour du Seigneur (…) doit être ressenti par le chrétien comme un besoin et une joie. Sans le dimanche, nous les chrétiens, nous ne pouvons pas vivre. C’est pour cette raison que les parents sont appelés à faire découvrir à leurs enfants la valeur et l’importance de la réponse à l’invitation du Christ qui convoque toute la famille chrétienne à la messe dominicale.

1er décembre 2006 : Le dimanche demeure le fondement et le noyau de l'année liturgique comme un instant marqué par l'éternité, car son aube a vu le Crucifié ressuscité entrer victorieux dans la vie éternelle".

"Pour les premiers chrétiens, la participation aux rites dominicaux était l'expression naturelle de leur appartenance au Christ, de leur communion à son Corps mystique dans l'attente de son retour glorieux".

Il faut aujourd'hui réaffirmer le caractère sacré du Jour du Seigneur et l'importance de prendre part à la messe dominicale car l'indifférence religieuse et le sécularisme brouillent ce qui est transcendant. Or le Peuple de Dieu, né de la Pâque, doit retourner à sa source vivifiante pour mieux percevoir son identité et ses raisons d'être".

"Le dimanche n'est pas un choix de la communauté chrétienne mais celui des Apôtres et du Christ même qui est ressuscité et est apparu aux disciples en ce premier jour de la semaine. Chaque dimanche à la messe les chrétiens sont sanctifiés dans l'attente du dimanche sans fin de la rencontre définitive des créatures avec Dieu".

Benoît XVI conclut sur l'espoir que cette journée "contribue à restaurer le sens chrétiens du dimanche dans le cadre pastoral comme dans la vie personnelle des croyants".
 
 



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