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Le secret de Fatima :
 

Ce fut le 13 juillet 1917, à la 3ème apparition, que la Sainte Vierge confia aux enfants un secret, avec défense de le révéler à personne. Cependant, lors du 25ème anniversaire des apparitions (1942), l’autorité religieuse a cru arrivé le moment de le manifester en partie, pour le bien des âmes. Le secret a trois parties distinctes, intimement connexes. Rédaction qu’en a faite Sœur Lucie dans le « quatrième mémoire » du 8 décembre 1941 destiné à l’évêque de Leiria-Fatima :
 
Le secret comporte trois choses distinctes
 

  1. 1ère partie du secret :
 
La première fut la vision de l'Enfer.


    

Notre-Dame nous montra une grande mer de feu, qui paraissait se trouver sous la terre et, plongés dans ce feu, les démons et les âmes, comme s'ils étaient des braises transparentes, noires ou bronzées, avec une forme humaine. Ils flottaient dans cet incendie, soulevés par les flammes, qui sortaient d'eux-mêmes, avec des nuages de fumée. Ils retombaient de tous côtés, comme les étincelles retombent dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, avec des cris et des gémissements de douleur et de désespoir qui horrifiaient et faisaient trembler de frayeur. Les démons se distinguaient par leurs formes horribles et dégoûtantes d'animaux épouvantables et inconnus, mais transparents et noirs. Cette vision dura un moment, grâce à notre bonne Mère du Ciel qui auparavant nous avait prévenus, nous promettant de nous emmener au Ciel (à la première apparition). Autrement, je crois que nous serions morts d'épouvante et de peur. Ensuite nous levâmes les yeux vers Notre-Dame, qui nous dit avec bonté et tristesse:
 

  1. 2ème partie du secret :
 
Vous avez vu l'enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé. Si l'on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d'âmes seront sauvées et on aura la paix. La guerre (de 1914) va finir. Mais si l'on ne cesse d'offenser Dieu, sous le pontificat de Pie XI en commencera une autre pire encore (Ce fus sous le Pontificat de Pie XI qu’eut lieu l’affreuse guerre espagnole qui fut à certains égards une guerre internationale et le prélude de la guerre mondiale. Sans parler des soldats morts sur les champs de bataille, les rouges d’Espagne égorgèrent cruellement 13 Evêques, 14 000 prêtres ou religieux et des centaines de milliers de chrétiens, martyrs de leur foi.).
 
Lorsque vous verrez une nuit illuminée par une lumière inconnue, sachez que c'est le grand signe que Dieu vous donne, qu'Il va punir le monde de ses crimes par le moyen de la guerre, de la faim et des persécutions contre l'Église et le Saint-Père.
 
Pour empêcher cette guerre, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis. Si on accepte mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix; sinon elle répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l'Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, diverses nations seront détruites. À la fin, mon Cœur immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie, qui se convertira, et il sera concédé au monde un certain temps de paix. Au Portugal se conservera toujours le dogme de la Foi, etc. [Ici s’insère la troisième partie du « Secret »]. Ceci, ne le dites à personne. A François, oui, vous pouvez le dire ».
 
Et la Vierge s’éleva dans l’immensité bleue du ciel.
 
Jacinta semble avoir eu sous les yeux le tableau des malheurs à venir. Peu avant sa mort (février 1920), elle disait à la Supérieure de l’Orphelinat de Lisbonne : « Si les hommes ne changent pas de vie, le bon Dieu enverra au monde, à commencer par l’Espagne, un châtiment comme on n’en a jamais vu ! » Et elle parlait, ajoute la Supérieure, « de grands événements mondiaux qui auraient lieu vers 1940 ».
 
 
Parlons maintenant de cette lumière d’origine inconnue…
 
La lumière inconnue :
 
La nuit des 25-26 janvier 1938 : les lumières célestes prédites à Fatima le 13 juillet 1917 se sont manifestées à la grandeur de l’Europe et de l’Amérique du Nord. Tous s’étonnaient d’un pareil spectacle que les scientistes identifièrent comme « des aurores boréales d’une magnitude exceptionnelle ». De son couvent de Tuy en Espagne, Lucie aussi s’émerveilla et a transmis une lettre à l’Evêque de Leiria, le 8 août 1941, dans laquelle elle mentionnait :
 
« Votre Excellence n’ignore pas qu’il y a quelques années, Dieu s’est manifesté par un signe du ciel, désigné habituellement par les astronomes sous le nom d’aurore boréale. Si l’on étudie bien la question, on s’apercevra qu’étant donné la forme sous laquelle ce signe est apparu, il ne s’agissait pas et il ne pouvait s’agir d’une aurore de ce genre : quoiqu’il en soit, il a plu à Dieu de me faire comprendre de cette manière que le poids de Sa Justice était sur le point de s’appesantir sur les nations coupables, et de m’inciter ainsi à demander avec insistance la Communion réparatrice des premiers samedis et la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie ».
 
Le Pape Pie XI avait prédit qu’un grand signe serait suivi d’horribles persécutions. Pas plus que quelques mois plus tard, l’armée d’Hitler entrait en Autriche et l’annexait à l’Allemagne. La terrible agression hitlérienne commençait et bientôt la deuxième guerre mondiale débutait avec l’invasion de la Pologne le premier septembre 1939.
 
A propos de ce signe, le journal le Nouvelliste de Lyon, écrivait le 26 janvier 1938 :
… Une aurore boréale d’une ampleur exceptionnelle a sillonné hier le ciel de l’Europe occidentale ; elle a révolutionné nombre de départements, où l’on a cru tout d’abord à un gigantesque incendie. Dans toute la région des Alpes, la population a été fort intriguée par cet étrange spectacle. Le ciel était embrasé comme un immense foyer mouvant provoquant une lueur rouge très vive. Le bord du foyer était blanc comme si le soleil allait se lever… Après 21 heures, le phénomène est allé en décroissant. La clarté était si vive à Briançon que les postiers ont travaillé sans lumière artificielle. Un certain affolement a régné dans quelques communes de la montagne.
 
En Italie, le Corriere della Sera, signalait :
 
… La nuit dernière, de 21h à 23h, on a pu admirer à Rome, dans le ciel resplendissant, une magnifique aurore boréale de couleur rouge…
 
Le Soir, de Bruxelles, dans ses colonnes du 27/01/1938, écrit :
… Le météore occupait toute la constellation de la Grande Ourse, en longues bandes d’une luminosité très intense, d’un rouge foncé. Les bandes du centre paraissaient un peu plus orangées et elles se dirigeaient nettement du nord au sud. Le phénomène s’atténua pour se déplacer vers le nord, tandis que les lueurs se dissipaient en un brouillard rougeâtre. Vers l’ouest, entre les deux constellations du Cygne et d’Andromède, notre observateur remarqua également l’apparition d’un phénomène semblable. Seulement les lueurs s’étendaient sous forme de nappes d’un rouge sombre, pareilles aux flammes d’un incendie…
 
A Londres, le Times du 26/01/1938, sous la signature de son correspondant à Lisbonne, publiait :
 
… L’aurore boréale a été observée dans tout le pays pendant plus de deux heures et demie. Un semblable météore lumineux n’avait pas été vu au Portugal depuis cinquante ans… Les gens simples ont interprété le phénomène comme un signe surnaturel et ils en ont conçu de vives alarmes.
 
La Libre Belgique du 27/01/1938, recevait de son informateur en Norvège, où les aurores boréales sont fréquentes, les lignes suivantes :
 
… Jamais on n’en avait vu d’aussi intenses, à tel point que la ville de Riukanfoss, dans le département de Tellemarken, a été éclairée pendant plusieurs heures, comme en plein jour.
 
Des astronomes commentèrent l’événement :
 
Mme Gabrielle Camille Flammarion écrit dans l’Illustration du 5 février 1938 :
 
Une aurore boréale d’une grandiose beauté a été visible en France, dans presque tous les pays d’Europe, jusqu’au Portugal, ainsi que dans le nord de l’Italie. Elle a été d’une intensité exceptionnelle. C’est une aurore nocturne, étrange, dont la lumière vient du septentrion, et comme on n’en avait pas vu depuis très, très longtemps… Quand le soleil a reparu, au jour, nous l’avons ausculté. Il n’y avait rien d’anormal, en apparence, à sa surface.
 
Mr Dufay, directeur de l’Observatoire de St-Genis-Laval, dans le Nouvelliste de Lyon précise :
 
Le spectacle dont nous venons d’être témoins est curieux. Il s’agit d’une aurore boréale à haute altitude, phénomène fort rare sous nos latitudes, particularisée cette fois par la lumière rouge provoquée par des raies d’émission d’oxygène et d’azote d’une composition spectrale particulière.
 
Les aurores boréales sont en corrélation avec une tache qui passe à certaines époques au méridien centre du soleil. Ces phénomènes visibles dans le ciel ont lieu normalement 48h après le passage de la tache. Or les études que nous avons faites sur le soleil, au cours de ces derniers jours nous permettent d’affirmer qu’aucune ombre n’est passée sur l’astre central. Cette constatation rend le phénomène plus curieux encore, puisque les causes de l’aurore boréale que nous venons de constater ne subsistent pas.
 
Quelques remarques s’imposent sur cette étrange lueur : empruntons-les à la revue Le Sourire de Marie, n°36 de février 1976 :
 
« 1 – Personne ne se souvenait d’avoir jamais rien vu de semblable et, à notre connaissance, nul n’a assuré avoir revu depuis pareil spectacle.
« 2 – L’explication aurore boréale est loin de faire l’unanimité des savants.
« 3 – Les aurores boréales ont pour particularité de se produire au pôle, ou dans les environs immédiats du pôle. Pas au Maroc ou en Grèce, ni même en France !
« 4 – Partout on a été vivement frappé par la phase durant laquelle le phénomène évoquait, par sa vive couleur rouge, la lueur d’un gigantesque incendie.
« 5 – Les régions du monde, où la lueur fut visible, correspondent de façon remarquable à la zone de la chrétienté qui allait être embrasée par la 2e guerre mondiale ».
 
Et concluons avec Albert Marty dans Alerte au Monde :
 
« … Le signe est du 25 janvier 1938. Un mois et demi plus tard, les troupes allemandes entraient à Vienne. L’Anschluss était accompli. Hitler s’engageait sur le chemin de la guerre. Ce fut ensuite la Tchécoslovaquie, l’attaque contre la Pologne, l’intervention de l’Angleterre et de la France… ».
 
Une autre guerre mondiale, pire que celle de 14-18 commençait, qui allait laisser derrière elle 40 à 50 millions de morts, 70 millions de blessés graves, une masse de souffrances affectives et physique incroyable, des milliards de francs volatilisés…
 
Le signe annoncé est apparu de façon grandiose, mais les hommes à la nuque raide ne l’ont pas vu. Le Père Laffineur, survivant des immondes boucheries de 14-18 et de 40-45 (16 décorations), dans son livre L’Etoile dans la Montagne, accuse et prévient :
 
« Quels sont les premiers responsables de ces hécatombes épouvantables, aux yeux de quiconque croit à l’existence de Dieu et à son opération universelle, à la médiation maternelle de Notre-Dame ? Ne craignons pas de le dire : ceux qui ont lutté contre le Message de Fatima ; ceux qui ne l’ont pas propagé comme il se devait ; ceux qui n’ont pas fait l’impossible pour avertir le monde des périls qui le menaçaient, pour l’aider de toutes leurs forces à y échapper, ou du moins à les atténuer.
 
« Si l’on écoute mes demandes…, avait dit la Vierge en 1917, le monde connaîtra la paix…
 
« Pourquoi n’a-t-on pas écouté les demandes de Notre-Dame de Fatima ?
 
« Parce que beaucoup de chrétiens ne les ont pas connues ou les ont méprisées ; parce que beaucoup de responsables ne les ont pas fait connaître, ont lutté contre elles ou les ont ignorées.
 
« A ceux-là nous osons dire :
« Vous avez du sang sur les mains ! Prenez garde, vous allez recommencer.
« Si vous méprisez les avertissements, comme vous avez méprisés ceux de Fatima, vous serez responsables de ce qui arrivera… »
 
« Je veux que vous récitiez le chapelet tous les jours en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix dans le monde et la fin de la guerre, parce qu’Elle seule pourra vous secourir »
 
Ces paroles ont été prononcées, par la Vierge Marie, à Fatima, le 13 juillet 1917, en pleine guerre mondiale.
 
Que constatons-nous ?
 
Depuis cette date du 13 juillet 1917, la guerre n’a pratiquement jamais cessé :
Au 1er conflit mondial, a succédé celui de 1939-1945, cinq fois plus meurtrier.
De 1945 à nos jours, les conflits armés de toutes sortes ont fait près de 23 000 000 de morts (sans compter le nombre de victimes innocentes avortées qui dépasse le milliard de bébés tués…).
Chaque jour, les événements nous montrent que le monde s’éloigne un peu plus de la paix.
 
Que devons-nous conclure ?
 
Qu’il nous faut, ENFIN, satisfaire les volontés du Ciel ! ET NOUS AURONS LA PAIX !
 
Venons-en donc maintenant à la troisième partie du secret de Fatima :
 
Troisième partie du secret :
 

  1. Preuves de l’inauthenticité du texte publié le 26 juin 2000 :
 
  1. Le contenu de cette 3ème partie :
 
Mémoires de Sœur Lucie (IIIème mémoire) en 1941 : « "LE Secret". "En quoi consiste LE Secret ?... Eh bien ! LE Secret comprend trois choses distinctes... » Le vrai 3ème Secret contient donc quelque chose de « DISTINCT », puisqu’il ne devait pas être révélé avant 1960, date à laquelle «il apparaîtra plus clair » (Réponse de Sœur Lucie au Cardinal Ottaviani. Documentation Catholique, 19 mars 1967, col. 542).
 
Son contenu doit cadrer avec son contexte immédiat, les deux premières parties et la conclusion du Secret, et plus largement, il doit s’accorder harmonieusement à l’ensemble du message de Fatima dont la cohérence est par ailleurs tout à fait remarquable.
 

  • Or, il faut bien le reconnaître, le texte publié par le Vatican ne cadre ni avec le contenu, ni avec le style des deux premières parties.
 
  • Et surtout, la Vierge ne parle plus ! Alors que la sainte Vierge avait commencé une phrase pour commencer le troisième secret : « Au Portugal se conservera toujours le dogme de la Foi, etc.» (Em Portugal nao faltará o doguema da fe?que) sœur Lucie a laissé inachevée dans son quatrième Mémoire,... et qui nécessite donc une suite, c’est-à-dire que la sainte Vierge doit continuer de parler, ne serait-ce au moins que pour terminer sa phrase !
 
  • De plus, en lisant attentivement ce prétendu « troisième secret », on constate que ce texte ne révèle rien de vraiment nouveau mais ne fait que redire sous une forme de vision symbolique et obscure ce qui est déjà contenu dans le deuxième secret.
 
  • Avec le texte révélé par le Vatican en 2000, on s’expliquerait vraiment mal en effet les trois mois d’insurmontable agonie que Sœur Lucie éprouva pour sa rédaction, tant le contenu retenait sa plume, malgré l’ordre exprès de son évêque d’en transcrire le texte : « Sœur Lucie ressentit alors, pendant presque trois mois, une mystérieuse et terrible agonie. Elle a raconté qu’à chaque fois qu’elle s’asseyait à sa table de travail et prenait la plume pour rédiger le Secret, elle s’en trouvait empêchée. Il faut y voir sans doute l’ultime déchaînement de Satan contre la messagère de l’Immaculée, devinant quelle arme terrible cette grande prophétie, une fois fixée sur le papier, pourrait constituer contre sa domination sur les âmes et son projet de s’infiltrer jusqu’au cœur de l’Église. Une telle épreuve de la voyante manifestait ainsi la mesure de l’événement dramatique qui allait s’accomplir. La veille de Noël, sœur Lucie confiait à son directeur, D. Antonio Garcia y Garcia, que, bien qu’elle eût essayé plusieurs fois, elle n’a pas pu écrire ce qu’on lui avait commandé. Et que ce phénomène n’était pas dû à des causes naturelles... Enfin, le 2 janvier 1944, la Vierge Marie vient elle-même, par une apparition dans l’infirmerie de Tuy, dissiper enfin les ténèbres et les angoisses de la voyante et mettre un terme à sa douloureuse épreuve. »
 
  1. La 1ère phrase du 3ème secret :
 
En 1941, dans son quatrième Mémoire, Sœur Lucie fait commencer la 3ème partie du Secret par cette phrase: « Au Portugal se conservera toujours le dogme de la Foi, etc.», signifiant clairement que cette phrase n’est pas achevée.
 

  • Cette première phrase essentielle qui ouvre la 3ème partie du Secret, qui est au futur (donc une prophétie) et qui n’est pas achevée, ne se retrouve plus dans le texte publié par le Vatican.
 
  • Si la sainte Vierge a commencé cette phrase, laissée inachevée par sœur Lucie dans son manuscrit de 1941, il est de la plus élémentaire logique de s’attendre à ce que la sainte Vierge continue à parler dans la troisième partie, sur ce thème de la Foi, ne serait-ce au moins que pour terminer cette première phrase ! Si au Portugal se conservera la Foi, c’est qu’ailleurs, en toute logique, elle se perdra ?... Or, dans le texte du Vatican, il n’en est rien.
 
  1. Le sujet : la perte de foi :
 
  • L’évêque de Leiria-Fatima, Mgr Cosme do Amaral, dans le « Mensagem de Fatima » n°161 de février 1985, lors d’une allocution le 10 septembre 1984, de l’Université technique de Vienne : «Son contenu (le 3ème secret), ne concerne que notre Foi. “La perte de la Foi d’un continent est pire que l’anéantissement d’une nation ; et il est vrai que la foi diminue continuellement en Europe.”
 
  • Après avoir affirmé qu’il a lu le 3ème Secret, le Cardinal Ratzinger de son côté, en août 1984, répond au journaliste Vittorio Messori en parlant de son contenu  comme étant : « les périls qui pèsent sur la foi et la vie du chrétien, et donc du monde. Et puis l’importance des "derniers temps" ».
 
  • Une semblable crise de la Foi relative à la fin des temps, à l’échelle de plusieurs nations ou de continents entiers, et annoncée dans l’Écriture sainte ne peut désigner qu’une seule chose : l’Apostasie (II Thess. II, 3), prélude à la venue de l’Antéchrist, et bien sûr tous les événements qui lui sont liés. Cette perte de la foi à grande échelle nous relie en effet de toute évidence à la fin des temps et au proche retour du Christ: « Quand Je reviendrai, trouverai-je encore la Foi sur la terre ? » (Luc, XVIII, 8). De fait c’est bien ce que nous vivons à l’échelle mondiale depuis 1960... Perte généralisée de la vraie Foi, déchristianisation du monde et Apostasie des Nations qui précèdent la venue de l’Antéchrist !
 
  • Dans le livre « Toute la vérité sur Fatima, le troisième Secret » du Frère Michel de la sainte Trinité, 1985, p. 515 et page 533, l’auteur nous rapporte ces propos de Sœur Lucie sur le contenu de la 3ème partie du secret : « C’est dans l’Évangile et dans l’Apocalypse, lisez-les ! » «Elle a indiqué les chapitres VIII à XIII ». Ces chapitres décrivent effectivement la grande apostasie annoncée pour les “derniers temps“, l’agneau à la voix de Dragon, le Faux prophète trahissant l’Église au profit de la Bête (l’Antéchrist), selon la prophétie de l’Apocalypse (chap. VIII à XIII).
 
  • « En 1977, pour célébrer le soixantième anniversaire des apparitions, le cardinal Luciani (futur Jean-Paul 1er), devenu patriarche de Venise, conduisit un groupe de diocésains à Fatima. Ils se rendirent au carmel de Coïmbre le 11 juillet. Le patriarche célébra la Messe puis, sur la demande instante de sœur Lucie, il s’entretint avec elle pendant près de deux heures. Au sortir de son entrevue avec sœur Lucie, le cardinal apparut très pâle, au point d’impressionner les personnes présentes. Un soir, raconte Regina Kummer dans sa biographie de Jean-Paul Ier, pendant le dîner, Antonietta remarqua tout à coup sa pâleur extrême et angoissée. Il s’excusa et, sans donner davantage d’explications, il prit son bréviaire et se retira dans sa chambre. De même le lendemain soir. En bonne maîtresse de maison, elle lui demanda si la nourriture était la cause de son malaise. Le cardinal leur répondit: “J’étais en train de penser à ce que sœur Lucie m’a dit à Coïmbre.” Puis il ajouta: “Le Secret, c’est terrible !”». Il faut noter qu’une fois sur le Siège de Pierre, il a dû réaliser à quel point, de fait, « c’était terrible» car il fit des déclarations plus que surprenantes à sœur Vincenza et à Mgr Magee, comme celles-ci: «Il [disait qu'il] n'avait pas été choisi par l'Esprit-Saint [!]. Il n'était qu'un USURPATEUR, un "pauvre" pape maudit (...). "Il parlait sans cesse de la mort, dit Mgr Magee, il nous rappelait constamment que son pontificat ne durerait pas. Il disait toujours qu'il allait partir et qu'il serait remplacé par l'Etranger. Le Corriere della Sera du 15 mai 2000, publiait une confidence de Mgr Capovilla (qui fut le conseiller intime de Jean XXIII) : Dans le texte du 3ème Secret de Fatima, Jean-Paul Ier avait lu une certaine prophétie qui l’aurait concerné.»
 
Or, de toute cette grave crise de la foi (élément certain du vrai Secret), on n’en retrouve plus aucune trace dans le texte de la vision publiée le 26 juin 2000 par le Vatican !
 

  1. 1960 :
 
  • Le Chanoine Barthas qui s’entretint avec Sœur Lucie les 17 et 18 octobre 1946, eut l’occasion de l’interroger sur le 3ème Secret: « "Quand est-ce que le troisième élément du Secret nous sera dévoilé ?" Lucie et Mgr l’évêque de Leiria me répondirent uniformément, sans hésitation et sans commentaire: "en 1960." Et lorsque je poussai l’audace jusqu’à demander pourquoi il fallait attendre jusque-là, j’obtins pour toute réponse, de l’un comme de l’autre: "Parce que la sainte Vierge le veut ainsi." » « Lucie affirme que Notre-Dame veut qu’il puisse être publié à partir de 1960. ». Et quand le Cardinal Ottaviani lui demanda: « Pourquoi cette date ? » Sœur Lucie répondit : «Parce que, alors, il apparaîtra plus clair. »
 
Or, le texte publié par le Vatican n’a plus rien de commun avec l’année 1960 !
 

  • En 1957 Sœur Lucie indiquait au Père Fuentes l’importance de 1960 comme étant tout à la fois l’année de la révélation du Secret et, si rien n’était fait d’ici-là pour correspondre aux demandes de Notre-Dame, le moment décisif de sa terrible réalisation (« Toute la vérité sur Fatima. Le troisième secret », Frère Michel de la sainte Trinité, p.429 (1985)).
 
  • Sœur Lucie a confié, dans les années 70, que “le châtiment prédit par Notre-Dame dans le troisième Secret avait déjà commencé“. (« Fatima, joie intime, événement mondial » par le Frère François de Marie des Anges (2ème édition 1993), p. 396).
 
  1. Des paroles :
 
  • La première phrase du 3ème Secret : « Au Portugal se conservera toujours le dogme de la Foi, etc. ». C’est toujours la Vierge qui parle, et elle ajoute pour la suite de ce qu’Elle leur dit [symbolisé par le « Etc », donc la phrase n’est pas achevée]: « Ceci, ne le dites à personne. A François, oui, vous pouvez le dire. » (4ème Mémoire de Sœur Lucie). Cette petite phrase apparemment sans importance est la fin du 3ème Secret. Signalons aussi le témoignage du Père Schweigl, après l’enquête faite auprès de sœur Lucie sur la demande de Pie XII, il déclara à son retour à l’un de ses proches: « Le Secret a deux parties: l’une concerne le Pape. L’autre, logiquement – bien que je ne doive rien dire – devrait être la continuation des paroles: Au Portugal se conservera toujours le dogme de la Foi. »
 
Cela prouve que le 3ème Secret est constitué des paroles de la Sainte Vierge et non d’une vision !
 

  • François, au cours de toutes les apparitions de Fatima (aussi bien celles de l’Ange que celles de Notre-Dame) a toujours tout VU (y compris la vision de l’enfer) mais n’a jamais rien entendu des PAROLES célestes. Cela est parfaitement expliqué par Sœur Lucie elle-même au début de son 4ème Mémoire de 1941, lorsqu’elle dresse le portrait de François. Or, Notre-Dame dit, en parlant de la 3ème partie du Secret : "A François, oui, vous pouvez le dire". Nous avons ainsi une nouvelle preuve formelle que la 3ème partie du Secret ne peut pas contenir une vision mais bien uniquement un ensemble de paroles de Notre-Dame ! Car si le 3ème Secret pouvait être dit à François, c’est qu’il ne contenait pas de vision... Lui qui voyait toutes les apparitions et visions mais n’entendait rien, il n’y aurait pas eu besoin de lui répéter le contenu du 3ème Secret si celui-ci n’était qu’une vision !
 
  • Ce point important est confirmé par le chanoine Barthas : « Dans les documents du procès canonique, il est question du secret pour la première fois dans l’interrogatoire de Lucie, lors de l’enquête de 1924. En racontant l’apparition du 13 juillet, elle déclara : “Ensuite la Dame nous confia quelques petites paroles (palavrinhas) en nous recommandant de ne les dire à personne, seulement à François.”» Ici donc, nulle possibilité de se tromper puisque le chanoine Barthas rapporte dans son ouvrage le terme portugais précis utilisé par Sœur Lucie lors de cet interrogatoire officiel de 1924 : PALAVRINHAS, c'est-à-dire PAROLES. Le chanoine Barthas qui, lors de ses entretiens avec sœur Lucie les 17 et 18 octobre 1946, eut l’occasion de l’interroger sur le troisième Secret, confirme encore cette version : « Le texte des PAROLES de Notre-Dame a été écrit par sœur Lucie et enfermé dans une enveloppe scellée...»
 
  1. La longueur du 3ème secret :
 
  • Mgr Venancio, en 1957, avant de la porter au nonce de Lisbonne, regarda en transparence l’enveloppe contenant le manuscrit du Secret : « Mgr Venancio raconte qu’une fois seul chez lui, il prit la grande enveloppe du Secret et qu’il essaya de voir, par transparence, quel en était le contenu. Dans la grande enveloppe de l’évêque, il discerna une enveloppe plus petite, celle de Lucie, et à l’intérieur une feuille ordinaire, avec trois quarts de centimètre de marge de chaque côté. Il prit le soin de noter la taille de tout cela. L’ultime Secret de Fatima est écrit sur une petite feuille de papier, il n’est donc pas très long. Probablement vingt à vingt-cinq lignes, c’est-à-dire à peu près de la même longueur que le deuxième Secret. »
 
  • Autre témoignage particulièrement crédible puisque venant des autorités officielles de Fatima : « [Avant de laisser le précieux document à la nonciature, Mgr Venancio] regarde le mystérieux document à contre-jour et y discerne une simple feuille avec quelques lignes d’écriture. Mgr João Pereira Venancio a identifié par transparence la taille de l’enveloppe et la tache couvrant les mots écrits par sœur Lucia, mais n’a pas réussi à lire le contenu, raconte le Père Luciano Cristino, directeur du Service des études et de la diffusion du sanctuaire de Fatima. »
 
  • « Le Service des études et de la diffusion du sanctuaire de Fatima (SESDI) possède, depuis juillet 1982, dans ses archives, un document manuscrit de Mgr João Pereira Venancio dans lequel il raconte exactement ce qu’il a vu en transparence, avant de remettre l’enveloppe à la nonciature. Voici la retranscription du texte : «J’ai remis la lettre à la nonciature à 12 heures le 1er mars 1957. (Le papier plus grand correspond à la taille de l’enveloppe extérieure, avec la date du 8/12/1945 [14,5 x 22 cm]. Le second papier correspond à celui qui a été vu à l’intérieur par transparence [12 x 18 cm]. La lettre qui pouvait être vu également par transparence, elle, est d’un format un peu plus petit, à 75 mm de la partie supérieure et du côté droit. Sur les autres côtés, elle s’ajuste à la taille de l’enveloppe intérieure. L’enveloppe externe avait, au dos, le cachet de Mgr José en cire rouge. Par transparence, on ne voyait rien à l’intérieur, mais on devinait qu’il y avait de la cire sur les quatre coins.) »
 
Or, le texte publié par le Vatican fait... 62 lignes! Il est difficile de savoir comment les quatre pages reproduites en fac-similé par le Vatican s’agencent sur une seule feuille de papier !
 
Conclusion :
 
Compte-tenu de tous ces détails précis et documentés, il est plus que clair que la 3ème partie du secret que le Vatican a publié est un faux !

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